Ma vie, comme la vôtre, a été traversée de violentes tempêtes. J’ai souvent perdu pieds, quelques fois j’ai manqué me noyer. Je me suis échouée sur des rivages inconnus et hostiles. Mais je me suis toujours relevée. Je n’ai jamais cessé d’y croire, et d’avancer. Même à bout de force et de courage, même au plus profond de l’obscurité, même au cœur de mon néant intérieur, il y a toujours eu une étincelle. Quelque chose d’à peine perceptible que je voyais briller dans le lointain. Une toute petite chose, indéfinissable, qui me ramenait à la raison sans même que je le sache. Une petite flamme, vacillante, instable, capable de m’éblouir pour que, l’espace de quelques secondes nécessaires, je ne vois plus ni mes douleurs, ni mes angoisses, ni mes haines.

J’ai marché longtemps dans cette épaisseur noircie par mes peurs. J’ai marché longtemps sans savoir où j’allais, avec le seul instinct que cette faible lueur n’étais pas un leurre mais la réalité vers laquelle je devais avancer. Je me suis si souvent épuisée, j’ai si souvent voulu renoncer. Et chaque fois que je levais les yeux pour regarder devant moi je ne voyais rien que l’obscurité, ponctuée par cette incandescence, si ténue mais si présente.

Alors j’ai continué à avancer. Peut-être plus par curiosité que réellement par espoir de trouver autre chose que le noir. Et, à force d’avancer, j’ai entrevu le ciel, parfois, et j’ai vu d’autres lumières, qui finalement n’étaient que des reflets de la première…Mais j’ai fini par percevoir autre chose que le noir…

Aujourd’hui je sais que j’ai parcouru un long chemin. Quand je regarde derrière moi et que je vois là d’où je viens, je sais que j’ai eu raison de choisir la direction qui m’a amenée jusqu’ici. Et quand je regarde devant moi, je vois encore cette lumière, et surtout, je vois d’où elle vient.
Cette lumière est la somme de vos visages et de vos mains, à vous, qui avez décidé de m’aimer. Pour ce que je suis, de près, ou de loin… Un peu, ou sans condition ni restriction…Mais vôtre Amour m’a ouvert le chemin.
Sans vous je ne serais pas ici, je ne serais pas celle que je suis.
A vous tous !

MERCI

Maroi